Du bon usage de l’Ordre dans le désordre de la finance

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Lorsque la prospérité règne, et que les marchés financiers semblent vouloir monter au ciel, le monde de la finance se place volontiers dans une tour d’ivoire. Mais dans les moments de crise que nous traversons actuellement, le corps social, tout entier contaminé, revendique son droit de regard sur le comportement de ceux qui contrôlent les masses financières. Déclarations, accusations et interventions législatives se multiplient. On se souvient alors que la circulation de l’argent entraîne des conséquences politiques… et qu’elle devrait suivre une certaine éthique.

Face à ce tribunal médiatique, populaire et politique, on constate que le discours sur l’« éthique» produit par le milieu financier se concentre depuis quelques années sur des questions de bilan carbone, d’énergies renouvelables ou encore sur des problématiques de recyclage – le plus souvent éloignées des cœurs de métier et des enjeux des entreprises. A commencer par les enjeux des entreprises œuvrant dans le secteur financier ! Si la communauté financière a fini par manipuler les questions de « responsabilité sociale » ou de « développement durable », elle l’a fait de façon à ne pas aborder les sujets qui fâchent ; le premier d’entre eux étant de mesurer sa propre responsabilité… ainsi que les exigences éthiques qui en découlent.

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